Pour l'évêque de l'Église anglicane du Pakistan, Azad Marshall, "l'allégation elle-même n'est rien de moins qu'un arrêt de mort, et nous continuons de prier pour leur sécurité".
Musarrat Bibi avait été accusée de blasphème au Pakistan le mois dernier. Alors qu'elle encourt la prison à perpétuité, elle vient d'être libérée sous caution.
"Le tribunal a accepté mes arguments selon lesquels il y avait un retard de quatre jours dans l'enregistrement du premier rapport d'information contre Musarrat Bibi et Muhammad Sarmad", a déclaré son avocate Lazar Allah Rakh à Morning Star News, "de plus, les deux accusés n'avaient pas l'intention de brûler les pages du Coran".
Musarrat Bibi, chrétienne, et Muhammad Sarmad, musulman, travaillent tous deux dans une ecole secondaire supérieure pour filles dans la province du Pendjab. Alors qu'on leur avait demandé de nettoyer le débarras de l'école, ils ont brûlé des papiers. Certains étudiants ont remarqué que des pages du Coran faisaient partie des documents brûlés. Un blasphème passible d'une peine de prison à perpétuité selon le Code pénal pakistanais. Mais les accusés, tous deux anaphabètes, n'en savaient rien. L'avocate de la chrétienne plaide donc l'absence d'intention de brûler ces pages.
Pour l'évêque de l'Église anglicane du Pakistan, Azad Marshall, "l'allégation elle-même n'est rien de moins qu'un arrêt de mort, et nous continuons de prier pour leur sécurité".
"Les fausses accusations de blasphème semblent être devenues la norme ici. Nous comprenons que l'abolition ou l'abrogation des lois sur le blasphème est peu probable dans cet environnement chargé de religion, mais il est grand temps que l'État mette en œuvre une forte dissuasion contre l'utilisation abusive des lois. Pour nous, toutes les vies comptent nous ne pouvons pas choisir entre les chrétiens et les personnes d'autres confessions en matière de justice".
M.C.